TOP Séries, Place 14 : Boardwalk Empire

29 Août 2012 , Rédigé par François Publié dans #TOP SERIES 2011-2012

Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.

Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45 qui sera déroulé jusqu'à début septembre.

On rappelle que ce classement série a pour objectif de proposer 45 critiques de séries diffusées au cours de la saison 2011 / 2012. Des critiques portant sur des séries qui ont marquées ou caractérisées l'année pour diverses raisons. Le TOP 45 est donc un ordonnancement des 45 séries qui seront reviewées pendant ces quelques semaines. Mais attention : si une série ne figure pas dans le classement, ça ne veut pas dire qu'elle est jugée pire que les 45 séries présentes. Bonne lecture !

PLACE 14 : BOARDWALK EMPIRE (saison 2)

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Boardwalk Empire est probablement l’une des séries les plus exigeantes que j’ai jamais vue. Après une saison 1 détaillant la personnalité et surtout la puissance  du personnage de Nucky Thompson, la saison 2 raconte sa descente aux enfers. On assiste ainsi à une électrisante partie d’échec entre Nucky d’un côté, et l’alliance de son ancien dauphin Jimmy et de son ancien mentor le Commodore, de l’autre.

Mais plus qu’une simple épopée macabre, qu’un traditionnel affrontement sanglant entre deux personnages, élément presque constitutif de tout polar historique qui se doit, Boardwalk Empire se distingue par l’incroyable richesse de ses intrigues. Autour de la thématique principale, la lutte de pouvoir au sein d’Atlantic City, se tisse une toile géante d’intrigues tout aussi maitrisées et pointilleuses les unes que les autres.

Ce qui est donc supposé être un combat à un contre un se transforme en une myriade de mini-complots et de coups bas. Qui de Jimmy ou Nucky tombera en premier ? C’est toute la question de la saison 2. La série tient sa puissance de sa faculté à accumuler les épées de Damoclès au-dessus de la tête de chacun de ses personnages, de telle manière à ce que l’on ne puisse deviner lequel ressortira vainqueur, et même vivant.

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Il me serait totalement impossible de résumer en quelques mots les intrigues de la série, entre l’enquête du FBI pour faire tomber Nucky, les incessants renversements de situation autour du marché noir de l’alcool, le perturbant parcours psychologique de personnages comme Richard ou l’incroyable Agent Nelson Van Alden, tous deux interprétés magistralement. Et je passe sur nombre d’intrigues annexes, mais non moins passionnantes, comme la rébellion des Noirs, le Ku-Klux Klan, la corruption politique, le tout renforçant le côté big picture de la série.

Boardwalk Empire fait parti de ces séries qui prennent le temps d’installer une vraie et dense intensité dans ses intrigues, de la travailler, de la façonner, de la faire monter au fil des épisodes. Jusqu’à ce qu’elle devienne intenable, qu’elle aboutisse à un point de non-retour. Ce qui est à la fois un point positif et négatif. Négatif car les premiers épisodes de la saison sont parfois un peu contemplatifs et bavards. Positif car cela permet de solidifier la moindre intrigue pour qu’elle devienne encore plus puissante. Ce procédé permet ainsi d’assister à une fin de saison insoutenable tant la moindre interaction entre les personnages a été porté à ébullition les épisodes précédents pour pouvoir ensuite nous éclater en pleine face.

Il faut toutefois admettre que ce style peut en rebuter un certain nombre. La série peut parfois paraitre très, trop dense, quelque fois pompeuse. Le téléspectateur peut effectivement avoir le sentiment d’être exclu du récit, très linéaire. Le travail de concentration et de mémoire exigé au téléspectateur est immense : certains éléments psychologiques constitutifs à certaines intrigues de la série ne sont pas ou peu rappelés. Je pense notamment au traumatisme de Nucky vis-à-vis de son père, peu évoqué en saison 2, et pourtant au cœur de sa relation avec le Commodore.

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Cette exigence est un mal nécessaire. La série est si dense qu’elle ne peut se permettre de rappeler en permanence ce qu’elle estime être acquis. Néanmoins, si je devais alléger  un petit aspect de la série, ce ne serait certainement pas l’aspect complot politicien - passionnant - mais plutôt les intrigues de gangsters, notamment les scènes à New York et les intrigues avec Arnold Rothstein ou Lucky Luciano, les moins intéressantes de la série.

Le style de la série est également à souligner. Boardwalk parvient paradoxalement à être d’une violence extrême mais le tout avec une pudeur, parfois une froideur incroyable. La moindre scène est orchestrée avec une classe infinie, un grain d’image tout bonnement sublime. Les meurtres sont ainsi accomplis avec une douce musique de fond classique. On peut même parfois regretter qu’elle ne devienne pas un peu plus rugueuse.

En deux mots : Après une première saison passionnante, mais assez descriptive, le but était de transformer l’essai en saison 2. Pari gagné. La série installe un climat de tension extrême tout au long de la saison, poussé à son paroxysme lors de l’incroyable final de la saison. Final de saison qui d’ailleurs ferait presque final de série. Nul doute que la saison 3 entamera un nouveau chapitre dans l’histoire de Boardwalk.

 

RENDEZ-VOUS CET APRES-MIDI A 14H POUR DECOUVRIR LA PLACE N°13.

 

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