RETROSPECTIVE UNE NOUNOU D'ENFER (1/5) : le parcours de la série sur CBS

26 Décembre 2011 , Rédigé par François Publié dans #Rétrospective

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Après une rétrospective sur la série "Malcolm" par Antoine Blanpain, un nouveau lecteur fidèle de AudiencesUSA.com nous propose tout au long de la semaine une rétrospective sur une sitcom culte des années 90 : "Une Nounou d'Enfer". François revient sur le parcours de cette série diffusée par CBS entre 1993 et 1999 aux Etats-Unis. Une rétrospective composée de cinq parties.

 

Découvrez ce lundi la première partie.

 

PARTIE 1 / 5

Une actrice à la recherche de la consécration

Nous sommes au début des années 90. Fran Drescher est une actrice parmi des centaines, des milliers d’autres. Bien que s’être fait remarquer à diverses occasions – notamment grâce à sa voix nasillarde qui en fera bientôt sa renommée – Fran n’est jamais réellement parvenue à percer.  Avec Peter Marc Jacobson, son mari et plus fidèle lieutenant depuis plus de 10 ans, elle court les castings. Jacobson sait qu’elle finira par rencontrer le succès qu’elle mérite et la pousse à croire en sa bonne étoile. Pourtant, ce sont uniquement les seconds rôles qu’elle collectionne.

Des années plus tard, lorsque « La nounou d’enfer » aura atteint son apogée, Drescher déclarera à propos de ses années de galère : « Les producteurs ne vont pas me caster comme la meilleure amie de Julia Roberts. Je suis trop belle pour ça. Je devrais jouer les rôles de Bette Midler. Sauf qu’ils sont justement déjà joués par Bette Midler ! ». Les rôles de Bette Midler sont en effet très loin. Après un passage remarqué dans « Saturday Night Fever » à la fin des années 70, elle enchaine les petits rôles dans des films et téléfilms de secondes zones.

 

Le spin-off avorté de « Madame est servie »

En 1985, Fran Drescher décroche un nouveau petit rôle dans la sitcom « Madame est servie ». Elle y interprète une excentrique décoratrice d’intérieur venue chambouler la demeure des Bower. Drescher fait si bonne impression auprès d’ABC que la chaîne décide de développer, avec son mari Peter Marc Jacobson, un spin-off centré autour de son personnage.

Pour jouer le second rôle principal de cette sitcom, Drescher fait embaucher sa meilleure amie à la ville : Donna Dixon, femme de Dan Aykroyd. Drescher et Jacobson doivent une fière chandelle au couple qui les a accueillis pendant plusieurs mois à la suite d’un terrible drame personnel. Dans « Charmed Lives », Fran Drescher et Donna Dixon se battront pour décrocher le rôle principal d’une campagne pub dirigée par Angela, la star de Madame est servie. ABC commande la série. 3 épisodes seront tournés mais le rendu s’avérera si catastrophique que Charmed Lives n’arrivera finalement jamais à l’antenne.

5 ans plus tard, Fran Drescher retente sa chance. Elle incarne cette fois-ci le rôle principal de la sitcom « Princesses » qui fait ses débuts à la rentrée 1991 sur CBS avec un pitch similaire au spin-off de « Madame est servie ». Mais la mayonnaise ne prend toujours pas. Envoyé à l’abattoir face au carton d’ABC « Une vie de famille », Princesses sera un nouvel échec sanglant pour Fran.

Sans surprises, la série sera déprogrammée au bout d’un mois, avant même la diffusion de l’ensemble des épisodes tournés. Mais, galvanisé par son mari, Drescher croit toujours en son talent et se refuse à jeter l’éponge. Universal, le studio derrière Princesses, croit également en Drescher et lui promet de la recaser dans une autre comédie. Mais cette comédie n’arrivera jamais.

 

Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?

C’est pourtant cette même année que le destin de Fran va basculer. De retour d’un voyage à Paris, Fran Drescher se retrouve assise dans l’avion, par le plus pur des hasards (du moins selon la légende), à côté de Jeff Sagansky, alors président de CBS Corporation.

Elle ne l’a pas revu depuis la brutale annulation de sa sitcom quelques mois plus tôt. Drescher va alors jouer le tout pour le tout. Elle sait qu’elle n’aura pas d’autres opportunités de s’entretenir si longuement avec le président de CBS. Seul problème : elle n’a pas de pitch, pas de projet précis. Elle va alors tout faire pour le convaincre qu’elle possède un véritable talent comique et qu’elle a les épaules suffisantes pour porter une sitcom. Après avoir passé 9 heures à écouter la voix nasillarde de Fran, Sagansky accepte enfin de lui donner le précieux sésame et lui donne rendez-vous à Los Angeles.

Si Fran et son mari n’ont pas encore d’idées précises en tête, ils sont persuadés d’une chose : si cette dernière veut enfin rencontrer le succès, il faut que sa sitcom lui soit taillée sur mesure et que le couple exerce un contrôle total sur la série. Avant le rendez-vous crucial avec le président de CBS, Fran décide de partir se ressourcer à Londres, chez son amie Twiggy Lawson, compagnonne de fortune de sa sitcom « Princesses ».

C’est en faisant les boutiques à Londres avec la fille de Twiggy que Fran aura l’idée de la Nounou : une version sitcom du film culte « La mélodie du bonheur » où Fran incarnerait une excentrique Julie Andrews du Queens déboulant au sein d’une famille anglaise aux mœurs rigides. Elle soumet l’idée à son mari qui est emballé. Ils la peaufinent ensemble en espérant convaincre CBS...

Rendez-vous demain, mardi 9h, pour la deuxième partie de cette rétrospective.

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