TOP Séries, Place 42 : Skins
Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.
Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45 qui sera déroulé du lundi au vendredi jusqu'à début septembre.
PLACE 42 : SKINS (saison 6)
Les chances que cela arrive étaient presque mécaniques. Avec un changement de cast toutes les 2 saisons, il allait bien y voir un moment où la mayonnaise allait tourner au vinaigre. On a clairement atteint ce point de non-retour. Mais le problème avec cette saison 6 de Skins va en réalité bien au-delà d’un simple souci de cast et confirme qu’il est grand temps de mettre un terme à la série.
Commençons toutefois par le cast. Si celui de la première génération remporte tous les suffrages, celui de la seconde a énormément divisé. A titre personnel, je fais plutôt parti des défenseurs. Mon petit cœur est toujours bouleversé par l’histoire d’amour entre Naomi et Emily. Mais surtout, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il se démarquait relativement bien du premier.
A l’inverse, le 3ème cast est une telle pale copie des deux premiers que ça en devient presque glauque. Non seulement, les traits de caractère reprennent ceux des personnages emblématiques des quatre premières saisons, mais la ressemblance en est même physique. Rich est ainsi une copie conforme de Sid dans la première génération tandis que Grace n’est pas sans rappeler Jal, dans la première génération également.
Le processus d’attachement, d’identification, à ces simulacres de personnages devient impossible car l’impression de voir des mauvais clones les rend complètement antipathiques. La série est franchement devenue triste à voir. On se demande bien où est passé la volonté des scénaristes de départ, qui rappelons-le, voulaient répondre aux teen show habituels en proposant une série pour et avec de vrais jeunes, traitant de leurs réels problèmes.
Le constat est identique du côté des intrigues, plus pathétiques les unes que les autres. Le vrai problème de Skins est celui qui se pose à toutes ces séries au concept très fort. Et là où, en 2007, l’idée d’une série choc mettant en scène une troupe d’adolescents presque amateurs était novatrice, elle ne l’est plus du tout aujourd'hui, la scripted reality étant passée par là avec les Jersey Shore et compagnie.
Et là où Skins aurait pu continuer à se démarquer de ces cochonneries de programmes par la qualité, elle choisit au contraire de niveler par le bas. On a donc droit à des épisodes totalement affligeants à l'image du season premiere où les dialogues, oserais-je parler de scénario, laissent entièrement place à des scènes de beuverie et de sexe sans intérêt.
Pour le reste, la série tente également d’exister en recyclant des intrigues chocs qui ont marqué l’histoire de la série. Sauf qu’elles nous laissent ici de marbre. Je pense notamment à la mort des protagonistes comme celle de Grace en saison 6, qui n’arrive pas à la cheville de celle de Chris en saison 2. La mort de Chris a été amenée toute la saison, justifiée, laissant l’émotion monter en puissance pour devenir carrément insurmontable lors de l’épisode en question. Ici, tout arrive comme un cheveu sur la soupe, sans la moindre intensité.
En deux mots : Skins n’aura pas su évoluer avec son temps, ou au contraire, aura justement trop évolué avec son temps. Ringardisée par l’invasion des scripted reality d’adolescents, elle a fini par se mettre à leur niveau, alors que l’on espérait plutôt d’elle qu’elle élève le débat. Résultat : un programme inconsistant, vide et consternant.
RENDEZ-VOUS DEMAIN A 9H POUR DECOUVRIR LA PLACE N°41.