TOP Séries, Place 44 : GCB

1 Août 2012 , Rédigé par François Publié dans #TOP SERIES 2011-2012

Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.

Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45qui sera déroulé du lundi au vendredi jusqu'à la rentrée télévisuelle début septembre.

PLACE 44 : GCB (saison 1)

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Les nouvelles Housewives de ABC

Juste avant les traditionnels Upfront, un magazine US, Variety si je ne m’abuse, proposait de renouveler GCB mais en la transformant en format comédie de 20 minutes. Effectivement, c’est sans aucun doute sous cette forme que la série aurait dû exister dès le départ. Sauf qu’elle existe déjà et s’appelle Suburgatory. Donc passons. Mais il est vrai, pour sa défense, qu’au-delà de sa piètre qualité et de son casting globalement épouvantable, GCB a été mal promu dès le départ. ABC nous l’avait en effet vendu comme le digne successeur de Desperate Housewives, produit par Darren « Sex & The City » Star, dont la dernière bonne série remonte quand même à 12 ans, il est toujours bon de le rappeler.

Sauf que GCB n’a en réalité strictement rien à voir avec Desperate Housewives. Ce n’est pas un soap à proprement parler. GCB est – au mieux – une  comédie soapisée (si on peut partir du principe qu’une comédie peut ne pas être drôle) où chaque épisode consiste à savoir comment la méchante Kristin Chenoweth va bien pouvoir se venger de la gentille Leslie Bibbs qui l’avait humiliée au lycée, 15 ans auparavant (plutôt 25 ans en réalité, pour peu que l’on parvienne à faire fi des 92 opérations de chirurgie esthétique de Chenoweth).

Rassurez-vous, aucun cadavre dans les placards. Les fourberies consistent à propager quelques rumeurs de préadolescents ou à faire foirer les plans amoureux de Bibbs. Le tout sans aucune ambition, aucun développement, aucune originalité et des intrigues ras les pâquerettes. Je veux bien que 90210 galvanise les merdeuses en se demandant qui a bien pu voler le sac à main rose fuchsia d’Annalynne McCord mais à 45 ans tout de même… Ca me rappelle un peu les cougars qui viennent draguer les petits minets dans les boîtes à jeunes. Triste.

De fait, les intrigues sont si puériles et – désolé du terme – si connes, qu’au lieu d’être incisives, elles ne font que ridiculiser les personnages et rendre l’ensemble franchement pathétique. Le scénario est faiblard, aux ficelles aussi grossières que le ravalement de façade de Kristin Chenoweth. Finalement, le problème de la série est qu’elle n’est tout simplement pas drôle. C’est tout de même un peu emmerdant pour une série comique.

 

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Une série sophistiquée.

Puis GCB arrive avec des lustres de retard. 25.000 comédies, d’ailleurs surtout sur ABC, ont déjà occupé ce thème de la parodie des banlieues. On ne sait d’ailleurs plus vraiment si GCB est une satire ou si elle est au contraire la série parodiée par tant d’autres. Certains me répondront, oui, mais GCB se distingue en égratignant en plus l’Amérique catholique et faussement pratiquante. Oui, effectivement on l’aura compris. Les scénaristes ne connaissent visiblement pas le site blagues.net – rubrique catholique – et pourtant dieu sait qu’il est plutôt chargé. Le réservoir à vannes se limite en effet à 2 ou 3 idées que les scénaristes nous vomissent à chaque épisode.

Et puis GCB n’a strictement rien inventé, à part peut-être un niveau inédit d’ennui. La parodie des cathos, ça existe depuis la nuit des temps. Encore récemment justement, Desperate Housewives en a usé et abusé avec le personnage de Bree, catholique la journée, catin la nuit.  La série finit même parfois par mettre mal à l’aise, c’est le cas notamment de l’intrigue du faux couple avec le mari en réalité gay. On se croirait dans Côte Ouest en 1988. Mais comment peut-on encore faire ça aujourd’hui ? Et pour combattre encore un peu plus les clichés, la production a poussé le vice jusqu’à engager un certain Mark Deklin, la statut de cire officielle de Casper Van Dien aux abdos poncés à la meule.

Quitte à pousser la parodie au pastiche le plus extrême, la série aurait pu à la rigueur prendre de vieilles stars du soap à qui il reste un minimum de bagout comme Heather Locklear ou notre chère Lisa Rinna qui arpente encore les autoroutes. Mais le casting choisi oscille entre la pure ringardise avec Jennifer Aspen et Miriam Shor et la plastique fadasse avec Leslie Bibb et la plupart du cast masculin.

En deux mots : Belle tentative d’hold-up de ABC autour de cette série. Le nouveau Housewives, la série événement : les superlatifs n’ont pas manqué. Et au final, une petite série au scénario plat, à l’ambition inexistante, à l’humour lourdingue, aux intrigues teen soap minables  et au casting qui nous donnerait envie d’oscariser tous les modèles de la dernière campagne Abercrombie & Fitch (à part ma petite Kristin Chenoweth, où du moins ce qu’il en reste).

 

RENDEZ-VOUS DEMAIN A 9H POUR DEVOUVRIR LA PLACE N°43.

 

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