TOP Séries, Place 7 : True Blood

5 Septembre 2012 , Rédigé par François Publié dans #TOP SERIES 2011-2012

Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.

Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45 qui sera déroulé jusqu'à début septembre.

On rappelle que ce classement série a pour objectif de proposer 45 critiques de séries diffusées au cours de la saison 2011 / 2012. Des critiques portant sur des séries qui ont marquées ou caractérisées l'année pour diverses raisons. Le TOP 45 est donc un ordonnancement des 45 séries qui seront reviewées pendant ces quelques semaines. Mais attention : si une série ne figure pas dans le classement, ça ne veut pas dire qu'elle est jugée pire que les 45 séries présentes. Bonne lecture !

PLACE 7 : TRUE BLOOD (saison 4)

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Après une saison 3 assez catastrophique, où la série s’était sentie poussée des ailes en embauchant une quantité d’acteurs réguliers digne d’un soap communiste, les scénaristes ont appris leur leçon en saison 4. Globalement, la saison 4 tourne autour d’une seule intrigue fleuve mettant en scène un groupe de sorcières qui va mener la vie dure à nos amis les vampires de Bons Temps.

Après la divine Michelle Forbes en saison 2 et le truculent Denis O’Hare en saison 3, la mission s’annonçait compliquée pour trouver un nouvel acteur avec autant de charisme. Et pourtant, en madame Loyale de la saison, Fiona Shaw nous transporte avec une prestation diabolique, envoutante, presque possédée. Les producteurs n’auraient pu trouver meilleure actrice pour camper ce rôle de vieille folle complètement allumée.

La saison 3 avait bien principalement souffert d’intrigues éclatées, qui partaient dans tous les sens. En saison 4, la plupart des intrigues tourne autour de Marnie. A commencer par la lutte contre les vampires. L’occasion de ravir enfin les shippers avec le sort jeté contre Eric, le rendant complètement béat et entraînant une histoire d’amour passionnée avec Sookie. Une intrigue donnant malgré tout lieu à quelques longueurs. Surtout, sous prétexte d’un traitement « conte macabre », presque à la Tim Burton, True Blood a parfois tendance à tomber dans la niaiserie. Le duo Eric / Bill est clairement plus efficace en version Expendables à la fin de la saison, plutôt qu’en amoureux éconduits de Sookie.

Mais surtout, la chasse aux sorcières est le théâtre de scènes complètement dingues, aussi bien visuellement que scénaristiquement. La série est éblouissante, parvenant à créer des situations cataclysmiques à la fin de chaque épisode, ou presque. C’est bien simple, True Blood propose à l’heure actuelle les meilleurs cliffanghers de la télé US (paradoxalement, sauf en fin de saison). On se croirait revenu aux grandes heures du soap, en version encore plus barrée évidemment. On retiendra notamment l’incroyable fin de l’épisode 4.07 où Jessica, piégée par les sorcières, entre dans la lumière ou encore celle du 4.11 où Marnie prend possession de Lafayette.

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De manière plus légère, le sort jeté contre Pam était également jouissif. Kristin Bauer van Straten, avec son physique de Lana Del Rey version cougar, est juste parfaite dans son rôle de vieille diva vampiresque. Parallèlement, la storyline de Marnie était tout aussi passionnante, bien qu’avec un traitement moins déjanté que celle de Maryann en saison 2, et surtout moins corrosif.

Même s’il reste encore le personnage de Nan Flanagan, jouissive en politicienne faux-cul, hargneuse en coulisses, la série a peu à peu effacé son aspect transgressif. La série n’a plus vraiment de portée sociale, politique et peut-être même religieuse. Du moins, en cette saison 4.  Ce dernier point était pourtant l’un des fers de lance de la série, notamment au travers de la fabuleuse saison 2. Mais ce n’est pas un défaut pour autant. Il faut simplement apprécier la série pour ce qu’elle est : un pur divertissement de science-fiction, jouissif, et totalement décompléxé.

Au fil des saisons, True Blood a gagné en maturité, même si elle conserve son style foutraque et bordélique qui lui sied tant. La  mythologie est bien plus développée qu’à ses débuts. Les intrigues ne sont plus cloisonnées à Bon Temps, la série a développé un aspect beaucoup plus « big picture ». On se rapprocherait presque d’une mythologie à la « heroic fantasy », notamment avec l’actuelle saison 5. True Blood est vraiment devenue une pure série fantastique.

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En nous prenant complètement à contre courant depuis maintenant 4 ans, True Blood a gagné sa légitimité. Elle peut se permettre n’importe quel fantasme, n’importe quel délire, (presque) rien ne peut lui faire sauter le requin. Même les aspects les plus borderlines passent comme une lettre à la poste, comme toute l’intrigue autour des fées et la cultissime réplique de Sookie « You’ve killed my fairy godmother ! » ou encore le bébé Chucky de Marlene. L’effet pervers est qu’on s’habitue aux folies de la série, qui nous surprend de plus en plus difficilement. Le véritable danger serait de tomber dans la surenchère permanente (comme dans la saison 3).

Enfin, concernant les intrigues secondaires, il y avait, comme toujours avec True Blood, à boire et à manger. La saison 4 aura également permis de redonner à Lafayette ses lettres de noblesse, en rendant le personnage plus ésotérique. Son rôle de souffre-douleur des vampires était un vrai gâchis. A l’inverse, Merlotte, son frère raté, ses amis libertins et l’ex petit-ami loup-garou de sa copine ont franchement tiré la saison vers le bas. Bien que ce soit des personnages historiques, et malgré un temps d’antenne réduit, des personnages comme Merlotte, Arlene ou Terry Bellefleur n’ont pas grand-chose à faire dans la série.

En deux mots : La mission n’était pas simple pour True Blood qui devait absolument repartir de zéro pour faire oublier les mauvais souvenirs de la saison 3. Un saut dans le temps et un resserrement des rangs plus tard, la mission est réussie. En conservant son aspect volontairement bordélique, True Blood nous livre une saison certes classique, mais prenante, inattendue et jubilatoire. 


RENDEZ-VOUS DEMAIN A 9H POUR DECOUVRIR LA PLACE N°6.

 

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